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Nouvel accord de temps de travail

Après plusieurs mois de négociations sur le chantier important du temps de travail au sein de notre entreprise la Direction et les partenaires sociaux sont arrivés à un accord et une signature.

 

Tous les partenaires sociaux? NON !

En effet, vos élus CGT ainsi que les représentants Force ouvrière n'ont pas signé cet accord.

Malheureusement nous pensons que le résultat de ce négociations est décevant et nous ne pouvons pas prendre la responsabilité d’emmener l’ensemble de nos collègues dans un accord de temps de travail qui est amené à s’inscrire durablement dans nos établissements.

En effet, plusieurs propositions ne sont pour nous pas acceptables et cet accord ne nous parait pas équilibrée.

En effet, plusieurs propositions ne sont pour nous pas acceptables et cet accord ne nous parait pas équilibrée.

  • Premièrement nous réaffirmons notre mécontentement face au principe même d’annualisation et de modulation sur l’année qui pour nous demande une flexibilité permanente des salariés sans qu’il n’y ait jamais eu de contrepartie. Etre présent au bon moment pour servir le client OUI, au détriment de la qualité de vie des salariés NON.
    Elle permet à l’entreprise de pallier aux aléas du commerce et le salarié est soumis à cette règle car c’est à lui d’adapter sa vie personnelle à l’activité de l’entreprise. Cela évite surtout le paiement d’heures supplémentaires tout en ayant les salariés disponibles quand l’entreprise en a besoin.

     

  • Cette modulation est construite sur des semaines hautes et des semaines basses avec une bascule de l’une à l’autre à la 35ème heure. Vous proposez de modifier cela en portant la semaine haute à partir de la 36ème heure. Encore une fois, quelle contrepartie met-on en face de cela ?

 

  • Les amplitudes de travail de 12 heures ne sont pour nous pas acceptables et dans cet esprit que vous affirmez de gagner en qualité de vie, nous estimons que ces amplitudes devraient être réservées à des situations exceptionnelles et ramenées à 10 heures maximum dans un cadre normal.

 

  • Ensuite, les garanties que nous demandions sur les amplitudes maximales de travail concernant les activités de mise en rayon (à savoir 6h-13h / 7h-14h au maximum) n’ont pas été retenues dans cette rédaction d’accord. Nous trouvons dommage de ne pas avoir répondu à la pénibilité des activités de manutention en leur garantissant des horaires limitant leur fatigue. Cela allait pourtant dans le sens d’une meilleure qualité de service client et de plus de sécurité pour tous.

 

  • Les temps de pause accordés en contrepartie du temps d’habillage et de déshabillage pour les sessions de travail inférieures à 6 heures sont de l’ordre de 10 minutes. En toute logique, le temps d’habillage et de déshabillage est le même quelle que soit la durée de la session de travail. C’est pourquoi cette proposition ne nous parait pas cohérente.

 

  • La durée annuelle du travail de 1607 heures a déjà été longuement débattue et nous ne sommes effectivement toujours pas d’accord face à ce calcul injuste qui ne correspond pas à la réalité du calendrier. Le législateur a certes indiqué une durée, notre rôle est de faire preuve d’intelligence et de tenir compte des erreurs qu’il a pu commettre pour améliorer les choses. C’est le rôle d’un accord d’entreprise.

 

  • Concernant les spécificités des entrepôts, il est inconcevable pour nous d’accepter un recul comme celui qui est proposé sur le délai de prévenance. Le raccourcissement du délai de prévenance va à l’encontre même des valeurs prônées par l’entreprise sur l’équilibre de la vie professionnelle et de la vie personnelle de chacun et chacune.

 

  • Pour ce même public, les heures de réactivité comptabilisées à partir d’un seuil de 45 minutes au-delà du planifié n’est pour nous pas suffisant. Lorsque le salarié travaille au-delà des horaires qui lui étaient planifiés il est réactif de fait, même avant 45 minutes.

    Les salariés des entrepôts sont sortis dans la rue pour obtenir de avancées et des améliorations de leurs conditions de travail, pas l’inverse.

 

Ne voyant pas d’amélioration significative pour les salariés dans cet accord et au regard des précisions ci-dessus, la CGT a décidé de ne pas signer  cet accord.

 

Chacun devra prendre la responsabilité de ses positions face à cet accord.

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